- ...langue.
- Le lien
entre les deux représentations peut être simple (comme le
supposent les structuralistes, pour qui c'est une "simple''
surjection ("many-to-one mapping'') ou bien être réalisé par
des règles transformationnelles (phonologie générative).
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- ...signal.
- Il faut signaler qu'il
existe un courant parmi les psychologues, pour lequel la
perception des objets distaux n'implique pas des processus de
transformation et de décodage de l'information, car celle-ci
serait lisible "directement'' dans le flux
énergétique parvenant aux récepteurs (cf
[GibsonGibson1966,GibsonGibson1979], et la critique de
[Fodor PylyshynFodor
Pylyshyn1981]). C. A. Fowler est la représentante de ce
courant la plus productive dans le domaine de la perception de la
parole [Fowler, Rubin, Remez TurveyFowler
1980,FowlerFowler1986,FowlerFowler1987,Fowler RosenblumFowler
Rosenblum1991]. Les promoteurs
de la perception directe ont cherché des arguments dans la
théorie des systèmes dynamiques [Fowler, Rubin, Remez TurveyFowler
1980,Browman GoldsteinBrowman
Goldstein1990] : pour
eux les invariants seraient des paramètres de contrôle des
dynamiques articulatoires ou acoustiques (voir également
[PetitotPetitot1985]).
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- ...[DellDell1973]).
- En fait, les théories phonologiques
(structuralistes, fonctionnalistes, génératives...) diffèrent sur
les méthodes d'identification des phonèmes, et sur la complexité
des relations qu'elles autorisent entre la représentation
phonémique et la représentation phonétique. En ce qui concerne la
détermination des phonèmes, [ChomskyChomsky1955] a fait remarquer
que les contrastes sémantiques habituellement employés ne sont pas
satisfaisants parce qu'ils ne signalent pas où est la
distinction phonémique, et également parce qu'il existe, d'une
part des énoncés homonymes (p.ex. verre et vert), et d'autre part
des énoncées synonymes phonétiquement distincts (p.ex. car et
autobus). Il n'est pas question de faire ici une présentation
des différentes conceptions linguistiques du phonème (voir
[DuchetDuchet1992] et la conclusion de [DellDell1973]).
Cependant, signalons qu'avec l'avènement des nouvelles
représentations phonologiques multilinéaires (p.ex. cf Dell et
Vergnaud, 1984 ; Goldsmith, 1990 pour une
présentation), certains linguistes
n'hésitent pas à affirmer qu'il n'y a plus de phonème en
phonologie (p.ex. Kaye, 1990). Mais cela ne nous
semble pas tout à fait vrai : au centre des descriptions, il
demeure une "tire segmentale'' qui est nécessaire pour
synchroniser les traits.
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- ...phonéticien.
- Notons qu'un locuteur "naïf'' peut
parfois être capable de distinguer deux variantes du même phonème
: un Français peut distinguer perceptivement un /r/ roulé et un
/R/ uvulaire. Toutefois, discriminer des allophones (i.e. des
variantes phonétiques du même phonème sous-jacent) est souvent
plus difficile que des discriminer des phones correspondants à
des phonèmes distincts (voir [Best, McRoberts NomathembaBest
1988]).
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- ...superposées.
- Ceci est, essentiellement, la vision qui a
conduit au modèle TRACE de [Elman McClellandElman
McClelland1984,Elman McClellandElman
McClelland1986].
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- .../u/.
- Cf [ReppRepp1982], [Repp LibermanRepp
Liberman1987], et
[Pisoni LucePisoni
Luce1986] pour des revues sur les effets de contextes et
les relations de compensations entre indices acoustiques.
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- ...revue).
- Notons que la
théorie Motrice a évolué, car la recherche des invariants en
production (qu'elle avait engendré) a révélé que l'invariance
était autant problématique au niveau des l'articulation qu'au
niveau de l'onde acoustique (p.ex. [AbbsAbbs1986]). Dans sa
dernière mouture, l'objet de la perception sont les "intentions
motrices'' du locuteur
[Liberman MattinglyLiberman
Mattingly1985]. Toutefois, pour beaucoup, cette
caractérisation rend la théorie quasiment infalsifiable (voir les
discussions dans [Mattingly Studdert-KennedyMattingly
Studdert-Kennedy1991], ainsi que la critique de
[KlattKlatt1989]).
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- ...l'interactivité.
- À l'heure
actuelle, la plupart des modèles interactifs sont des modèles
connexionnistes. Cependant ce serait une erreur de laisser croire
que connexionnisme et interactivité sont indissolublement liés.
On peut argumenter que HEARSAY, modèle symbolique par excellence,
poussait l'interactivité beaucoup plus loin que le modèle
connexionniste TRACE de [Elman McClellandElman
McClelland1986]. Dans un modèle
connexionniste commun, le perceptron, l'information va
essentiellement de bas en haut, il n'y a pas de rétroaction des
couches supérieures vers les couches inférieures (bien que, à
cause de l'apprentissage, le perceptron puisse simuler des effets
caractéristiques d'un système interactif (voir
[NorrisNorris1992]).
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- ...[Warren WarrenWarren
Warren1970].
- Samuel (1981a, 1981b, 1987) a exploré
cet "effet de restauration phonémique'' avec la méthodologie
de la détection du signal, dans l'intention de séparer les effets
de biais décisionnels des effets perceptifs. Pour une revue de
ces travaux, voir Samuel (1990), ainsi que la critique de Tyler dans le
même volume.
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- ...non).
- Voir
[FoxFox1984,ConnineConnine1987,Connine CliftonConnine
Clifton1987,McQueenMcQueen1991,Pitt SamuelPitt Samuel1993] pour des
expériences qui continuent et précisent celles de
[GanongGanong1980].
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- ...décisionnels.
- Certains refusent la distinction
entre décision/perception, mais alors, si c'était le cas, les
mots croisés relèveraient de la perception des mots écrits.
Notons que le débat sur les influences de bas en haut
(interactionisme) dans le traitement de la parole est loin d'être
refermé. Le lecteur trouvera des points de références importants
dans les articles de (par exemple) :
[Elman McClellandElman
McClelland1988,Frauenfelder, Segui DijkstraFrauenfelder
1990,Massaro CohenMassaro
Cohen1991,McCellandMcCelland1991,McQueenMcQueen1991,NorrisNorris1992,SamuelSamuel1990].
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- ...rime.
- Les syllabes sont habituellement décrites comme
étant composées d'une attaque (les consonnes qui la
débute), et d'une rime (la voyelle et les consonnes qui
la suivent). Dans "crac'', l'attaque est "cr'' et la rime
"ac''. La rime se décompose elle-même en un noyau (la voyelle)
et un coda (la ou les consonnes qui terminent éventuellement la
syllabe).
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- ...d'écriture).
- De là à affirmer que le phonème est un
simple artefact de l'écriture alphabétique (et que l'alphabet
aurait été inventé plutôt que découvert), il y a un pas que ne
franchissent pas les spécialistes de l'acquisition de l'écrit (cf
[BertelsonBertelson1986]). Le point de vue
généralement accepté est que l'apprentissage de l'alphabet
facilite l'appréhension de la structure phonémique du
langage.
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- ...perceptive''.
- Par exemple, dans leur défense de
l'existence d'une représentation segmentale (i.e. phonétique)
dans la perception de la parole, [Pisoni LucePisoni Luce1987] ne citent en
fait que des arguments pour la réalité psychologique des
phonèmes, plutôt que pour leur réalité perceptive.
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- ...perception.
- Toutefois, il faut souligner que
l'invocation d'un syllabaire n'est pas la seule solution
envisageable pour modéliser les effets de coarticulation. Par
exemple, dans TRACE I, les effets de coarticulation sont "
câblés'' en autorisant des phonèmes à moduler les liens entre
les traits acoustiques et d'autres phonèmes adjacents
[Elman McClellandElman
McClelland1986]. Toutefois, dans la discussion suivant ce
chapitre, O. Fujimira fait remarquer que l'utilisation de
demi-syllabes à la place des phonèmes serait tout de même plus
économique que ce système de modulation et qu'il éviterait la
compétition entre consonnes et voyelles.
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- ...anglais.
- Ces
expériences seront détaillées dans les chapitres expérimentaux.
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- ...Garner
- Voir [GarnerGarner1974] et plus récemment le livre
[Lockhead PomerantzLockhead
Pomerantz1991] : The Perception of Structure, pour
une présentation de nombreuses recherches engendrées par ce
paradigme.
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- ...celle-ci.
- Wood et
Day ont également montré que la classification de voyelle est
affecté par la variation de la consonne initiale
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- ...phonèmes.
- Voir également
[Day WoodDay Wood1972,Eimas, Tartter MillerEimas
1981,Eimas, Tartter, Miller KeuthenEimas
1978,WoodWood1974,WoodWood1975].
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- ...sujets.
- En fait le ralentissement n'était observé
que quand la cible était /b/ mais pas quand la cible était
/s/ ; pour les syllabes, les temps sont constants.
Signalons également que cette expérience présente un défaut
méthodologique : dans le contexte à une voyelle, 1 seule voyelle
était utilisée ; dans les contextes à 4 ou 8 voyelles, il y en
avait d'autres. [Swinney PratherSwinney
Prather1980] comparent les temps de réaction
moyen sur toutes les syllabes de chaque bloc, donc à des syllabes
différentes. Or on sait d'après des études utérieures l'influence
de la voyelle sur le temps de détection de la consonne
[Foss GernsbacherFoss
Gernsbacher1983,Diehl, Kluender, Foss, Parker
GernsbacherDiehl 1987].
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- ...'').
- Toutefois, ils étaient gênés pour effectuer une
classification phonétique quand le pitch variait (cependant voir
Miller, 1978). Ceci est un exemple d'interférence
unidirectionnelle, phénonène particulièrement prisé par les
chercheurs car il indiquerait que la dimension qui subit
l'interférence est calculée après la dimension qui la
produit (mais ne la subit pas).
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- ...l'auteur.
- Voici pour les détails techniques : le
PC était un TOSHIBA T5200, équipé d'une carte de conversion
analogique/digitale de haute qualité (OROS AU22 : fréquence
d'échantillonnage 64 kHz sur 16 bits ; mais les fichiers
contenant le signal sont stockés avec un sous-échantillonage d'un
facteur 4, c'est à dire à 16 kHz) et d'une carte chronomètre (TC
24 de Real Time Device) mesurant les temps de réaction au
cinquième de milliseconde près.
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- ...essai
- Si nous devions aujourd'hui refaire cette
expérience, nous supprimerions le retour d'information sur les
temps de réaction ("feed-back''), et demanderions aux sujets
d'effectuer l'expérience avec les yeux fermés. Nous avons observé
introspectivement, aprés avoir effectué une vingtaine de blocs,
que l'affichage des temps de réaction pouvaient nous "distraire
'' et risquait de nuire à la concentration. Notre but, en
affichant les temps de réaction, était d'accélérer les sujets.
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- ...
- Chaque cellule est la moyenne d'environ 896 données
(8 sujets tex2html_wrap_inline$$ 112 mesures moins les erreurs). L'écart-type
entre sujets est de 74 msec; L'écart-type moyen à l'intérieur
d'un bloc (intra-sujet) est de 119 msec.
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- ...correctes.
- Il est courant, avant de calculer des
moyennes de temps de réaction, de supprimer les temps de réaction
très rapides (typiquement, inférieurs à 100 msec), qui sont
considérés comme des anticipations, et ceux particulièrement
lents (typiquement, plus de 1500 msec), qui sont considérés comme
résultant de défauts d'attention du sujet. Dans cette expérience,
aucun temps de réaction n'était inférieur à 100 msec, et les
temps supérieurs à 1500 msec n'étaient pas enregistrés (ils
étaient dans la catégorie "non-réponse'').
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- ...bas.
- Dans cette thèse, nous fournissons les tableaux
d'anova (quand ils ne sont pas trop long) et ne mentionnons pas
systématiquement les valeurs de F et p dans le texte. Cela rend
celui-ci plus lisible, et fournit une information plus complète
que la présentation habituelle qui ne détaille pas les effets non
significatifs. Le carré moyen d'erreur (MSE, de l'anglais "Mean
Square Error'') permet de se faire une idée sur la variabilité
et de comparer celle-ci avec celle des autres tests. La notation
est celle du logiciel VAR3 : l'effet d'un facteur (p.ex. `X') est
noté par le nom de celui-ci. Les interactions sont signalées par
des points (p.ex. `X.O'), et les restrictions, par le signe `/' :
`X/M1' signifie "effet du facteur X, restreint à la première
modalité du facteur M''.
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- ...syllabe.
- Ils ne semblent pas non plus capables de se
focaliser sur le phonème, puisque dans cette tâche, ils auraient
pu répondre sur la base de la première consonne ou même de la
première voyelle.
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- ...bloc).
- À titre anecdotique, signalons que nous nous
sommes entraîné pendant une heure (16 blocs), atteignant un temps
de réaction moyen de 240 msec, et que malgré cela, il demeurait
une différence significative entre blocs expérimentaux et blocs
contrôles.
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- ...
- Chaque cellule est la moyenne d'environ 896 données
(8 sujets tex2html_wrap_inline$$ 112 mesures moins les erreurs). L'écart-type
entre sujets est de 60 msec; la moyenne des écart-types
intra-sujet et intra-bloc est de 101 msec.
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- ...p=.08).
- Il ne s'agit pas d'une
compensation avec les erreurs ("speed-accuracy tradeoff
''), puisque les sujets commettent également moins d'erreurs
dans l'expérience 2.2 (quoique non significativement).
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- ...écartée.
- Le ralentissement est-il dû à l'identification
de la seconde syllabe de chaque stimuli ? Ou bien correspond-t-il
à un ralentissement global dans le bloc ? Aux temps les plus
rapides, on peut se demander si les sujets ont entendu la seconde
syllabe. En fait la première syllabe avait une durée de 100 msec
dans l'expérience 2, et l'on peut penser que les sujets ont donc
effectivement pu être influencés par la seconde syllabe (en leur
accordant un temps moteur un peu inférieur à 100 msec). Pour
répondre à la question posée plus haut, il faudrait refaire une
expérience identique avec des stimuli dont la première syllabe
serait nettement plus longue et voir si l'effet disparaît aux
temps de réaction les plus rapides.
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- ..."différent''.
- C'est cela qui permet de
conserver l'hypothèse que la représentation en traits est
calculée avant des représentations plus abstraites, et
qui distingue le modèle de Forster de modèles moins contraints
qui supposent simplement que tous les niveaux de représentation
influencent simultanément la décision.
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- ...réponse.
- Cette proposition rappelle celle qui a été
avancée pour expliquer le fait que le temps de détection d'une
unité linguistique (phonème, syllabe, mot) diminue quand
augmente la taille de l'unité à détecter (TR mot
< TR syllabe < TR phonème) (cf
[Savin BeverSavin Bever1970,Foss JenkinsFoss Jenkins1973,McNeill LindigMcNeill
Lindig1973]). Une conception répandue est
que cela serait dû au fait que les niveaux de traitement les plus
abstraits sont accessibles plus facilement pour les décisions
conscientes. Toutefois, rien ne force à cette interprétation. Une
autre hypothèse, tout aussi vraisemblable, est que ce résultat
peut être attribué à un effet de redondance :
quand les sujets doivent détecter /pal/, ils peuvent, dans la
plupart des expériences, répondre dès qu'ils détectent /p/
ou /a/ ou /l/, car il n'y a pas de pièges (des stimuli
commençant, par exemple, par /pat/). On comprend alors que cette
décision puisse être plus rapide que la detection de /p/.
[Norris CutlerNorris
Cutler1988] ont montré quand on force les sujets à faire une
analyse complète de la syllabe (en introduisant des pièges ; les
sujets doivent alors détecter (p.ex.) : /p/ et /a/
et /l/), les temps de détection de phonème peuvent devenir
inférieurs aux temps de détection de syllabe.
Il faut insister sur le fait qu'il est rationnel de la part des
sujets d'utiliser la redondance dans les tâches de détection
(quand il n'y pas de piège). Par contre, dans nos expériences,
les sujets ne gagnent rien à prendre en compte la fin des stimuli
: celui-ci ne sert a rien pour la réponse. Nos résultats ne
peuvent donc s'expliquer par un effet de redondance.
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- ...parole.
- En passant, on peut faire remarquer que le
modèle de Forster permet d'expliquer l'effet de congruence
syllabique en détection de fragment, sans supposer que la syllabe
est reconnue avant le phonème (par le système de
traitement). Rapellons que les sujets détectent plus facilement
/pa/ dans /pa-lace/ que dans /pal-mier/, et inversement pour
/pal/ [Mehler, Dommergues, Frauenfelder
SeguiMehler 1981]. Cela pourrait s'expliquer par le
fait que la comparaison "gagne'' au niveau syllabique qui
contient moins d'unités que le niveau phonémique.
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- ...
- Nous utilisons la lettre "c'' plutôt que "k'',
respectant ainsi l'orthographe la plus fréquente en français.
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- ...(kl/pl).
- La fricative /f/ peut
également se trouver coda ou en début d'attaque
complexe (mou-flon, caf-tière) ; mais /ch/ et /s/ ne peuvent pas
être employés. /s/ peut se trouver en coda (plas-ma) mais il
n'est pas évident qu'il puissent débuter un groupe CC de début de
syllabe : "castor'' doit-t-il être syllabifié en "ca-stor''
ou bien en "cas-tor''. Notons que la syllabification des
groupes /pt/ et /kt/ est quelquefois discutée par les linguistes
(cf ). Ici, nous nous fondons essentiellement
sur les intuitions pour supposer que la coupe syllabique tombe
entre les deux obstruentes.
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- ...
- L'écart-type entre sujets est de 85 msec.
La moyenne des écarts-types intra-sujet, intra-bloc
est de 102 msec.
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- ...tâche.
- Après avoir réalisé ces
expériences, nous avons découvert que
[ShandShand1976] avait également étudié le problème des
interférences dues aux variations
"
hétéro-syllabiques''. Il avait observé un effet
d'interférence en classification de phonème dû à la variation
d'un syllabe adjacente. Cependant, dans son étude, les sujets
devaient classifier un phonème (et non pas une syllabe), et de
plus celui-ci se trouvait après la syllabe qui variait.
Cet arrangement augmentait au maximum les chances d'observer de
l'interférence. Au contraire, les expériences 2.1 et
2.2 plaçaient la syllabe dans une situation similaire à
celle du phonème dans l'étude de Wood et Day (1975).
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- ...première
- Vers la
fin du stimulus, l'analyse au niveau global pourrait être achevée
et contrôler la réponse, faisant ainsi "disparaître'' les
effets syllabiques.
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- ...répondre.
- L'absence d'interférence, par contre, est
nettement plus intéressante, car elle suggère une indépendance
entre la dimension classée et celle qui varie.
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- ...syllabe.
- Ou alors
l'avantage attentionnel pourrait s'étendre aux phonèmes placés
dans des syllabes différentes mais dans une position syllabique
interne identique, attaque ou coda.
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- ...lexicale
- Nous ne voulons pas suggérer que ces
résultats sont post-lexicaux car Pitt & Samuel l'observent
également sur des pseudo-mots. Mais à des temps aussi "lents''
de nombreux processus post-perceptuels peuvent jouer.
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- ...français
- Cela est une conséquence du "principe de
l'attaque maximale'', et du fait qu'en français toute
consonne peut apparaître en début de mot: par conséquent, une
consonne intervocalique appartient nécessairement à la syllabe
ayant pour noyau la seconde voyelle.
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- ...
- Chaque cellule est la moyenne de 80 mesures.
L'écart-type entre sujets des temps de réaction moyens est de 99
msec ; les moyennes des écarts-types intra-condition sont de 125
msec par sujet et de 53 msec par items.
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- ...mot.
- Le point d'unicité est le phonème à partir
duquel le mot se distingue de tous les autres dans le lexique. Si
la recherche lexicale se fait selon un arbre de décision où
chaque noeud possédent une branche par phonème alors un mot peut
être identifié dès que son "point d'unicité'' est atteint.
Marlsen-Wilson a proposé un tel modèle pour la reconnaissance des
mots auditifs ; un des arguments expérimentaux qu'il avance est
la corrélation quasi parfaite entre les temps de décision
lexicale et la position du point d'unicité qu'il obtient dans
[Marslen-WilsonMarslen-Wilson1984] (voir cependant [Goodman HuttenlocherGoodman
Huttenlocher1988] et
[Taft HamblyTaft Hambly1986]).
Remarque méthodologique : il ne me semble pas évident que l'étude
de [Frauenfelder, Segui DijkstraFrauenfelder
1990] démontre parfaitement un effet de point
d'unicité. Ceux-ci comparent des conditions "avant point
d'unicité'' et "après point d'unicité''. Mais les stimuli de
ces deux catégories ne sont apparemment pas contrôlés pour la
longueur des mots. Dans l'exemple qu'ils fournissent (avant PU :
/oPeratie/, apres /olymPiade/), la cible (/P/) est plus proche de
la fin du stimulus dans la condition "après PU''. Il faudrait
comparer l'effet lexical en détection de phonème avant et après
le point d'unicité dans des mots de même longueur à point
d'unicité précoce vs tardif.
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- ...
- Chaque cellule est la moyenne de 160 mesures.
L'écart-type des temps de réaction moyens entre sujets est de 77
msec ; les moyennes des écarts-types intra-condition sont de 108
msec par sujets et de 49 msec par items.
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- ...celle-ci.
- Pour comparer cette expérience à la précédente, nous avons
conduit une analyse de variance supplémentaire en rassemblant ces
données et les précédentes, et en déclarant une variable
supplémentaire "Expérience''. Celle-ci produit un effet massif
(147 msec ; F1(1,56)=37), mais n'interagit avec aucun autre
facteur (en particulier il n'interagit pas avec l'"interaction
syllabique'' : GSExp : F1(1,56)<1).
L'augmentation de puissance statistique qui résulte de
l'augmentation du nombre de degrés de liberté améliore la
significativité de l'interaction globale Induction
Position Syllabique (F1(1,56)=12 ; p=.001), ainsi que ses
restrictions aux positions phonémiques "3'' (F1(1,56)=10.6 ;
p=.002) et "4'' (F1(1,56)=6.4 ; p=.02). Une telle analyse
doit cependant être interprétée avec précaution étant donné que
l'hypothèse d'homogénéité des variances n'est vraisemblablement
pas remplie.
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- ...
- Chaque cellule est la moyenne de 160 mesures.
L'écart-type des temps de réaction moyens entre sujets est de 52
msec ; les moyennes des écarts-types intra-condition sont de 92
msec par sujets et de 37 msec par items.
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- ...%).
- De plus, nous avons éliminé un item (despote)
car il avait été mal prononcé "tespote'', et les sujets
détectaient le premier /t/, alors qu'il aurait fallu que ce soit
le second (les temps de réaction étaient tous négatifs). Les
conclusions des ANOVAs sont les mêmes, avec ou sans cet item.
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- ...favorisées.
- Les
interactions permettent de retirer les composantes principales
dues à la position et aux différences entre sujets.
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- ...maternelle.
- L'expression "
stratégie de segmentation'' est doublement ambiguë. Tout
d'abord, il y a une ambiguïté sur le terme de "segmentation''
que Cutler et al. (1986) ne dissipent pas clairement. À
l'origine, la "segmentation'' désignait le découpage du signal
de parole en unités prélexicales (cf Mehler et al., 1981; cette
conception est clairement exposée dans Mehler, Segui et Dupoux,
1990). Cutler et Norris
[Norris CutlerNorris
Cutler1985,Cutler NorrisCutler
Norris1988], eux, désignent par "segmentation''
la localisation des frontières de mots dans le signal. Ils sont
agnostiques vis à vis du problème de la catégorisation
prélexicale. Leur interprétation des résultats des expériences de
détection de fragment est que les Français utiliseraient les
frontières de syllabes comme des indices de frontière de mots
possibles. Les Anglais, eux, utiliseraient une stratégie de
segmentation lexicale différente, en ne postulant des
frontières de mots que devant les syllabes "fortes'', c'est à
dire celles contenant une voyelle pleine. Cette "stratégie de
segmentation métrique'' est démontrée dans des expériences où
les sujets anglais écoutent de la parole murmurée et commettent
des erreurs de segmentation lexicale aux endroits prédits par la
théorie [Cutler ButterfieldCutler
Butterfield1992]. Celle-ci prédit aussi le comportement
des sujets dans une tâche de "word spotting'', où les sujets
doivent reconnaître le mot qui débute un stimulus multisyllabique
[Cutler NorrisCutler
Norris1988]. De plus, les statistiques lexicales montrent que
cette stratégie doit être efficace, car une grande majorité des
mots anglais débutent par une syllabe forte [Cutler CarterCutler
Carter1987].
L'ensemble de données convergentes soutenant l'hypothèse d'une
stratégie de segmentation métrique chez les Anglais est
impressionnant. Pourtant, la proposition de Norris et Cutler
(1985) selon laquelle les résultats obtenus en détection de
fragment montrent que les français appliqueraient, eux, une
stratégie de segmentation lexicale syllabique, postulant
des frontières de mot à chaque frontière syllabique, nous posent
deux problèmes : tout d'abord, ils supposent que les tâches
de détection de fragment et de "word spotting'' reflètent
toutes deux une stratégie de segmentation lexicale.
Pourtant, à ma connaissance, les tentatives de répliquer un
résultat à la "papale'' en manipulant le statut "fort'' ou
"faible'' de la seconde syllabe, se sont avérées
infructueuses. Il n'est donc pas du tout évident que les deux
tâches mettent en jeu les mêmes niveaux de traitement.
Deuxièmement, la proposition selon laquelle les français
postuleraient des frontières de mots aux frontières syllabiques
est troublante si l'on considère qu'en français (largement plus
qu'en anglais il me semble), les frontières syllabiques
correspondent très mal aux frontières de mots à cause de la
fréquence des enchaînements et de la liaison. Toutefois, si l'on
propose que les frontières à détecter ne sont pas celles des mots
mais celles de groupes phonologiques plus larges comme le groupe
clitique (ainsi que le propose Anne Christophe dans sa thèse ;
1993), alors les frontières syllabiques sont de bons indices,
mais cela vaut pour l'Anglais comme pour le
Français.
Une seconde ambiguïté de l'expression "stratégie de
segmentation'' provient de l'emploi du terme "stratégie''. En
psychologie expérimentale, une stratégie désigne généralement une
attitude que le sujet est libre d'adopter ou non pour résoudre la
tâche à laquelle il est soumis. Or la "stratégie'' à laquelle
Cutler et al. (1986) font référence est supposée être un
mécanisme de base du système de traitement de la parole, dont on
ne s'attend pas à ce qu'il soit sous le contrôle stratégique du
sujet. Par exemple, il n'est pas évident que les sujets
bilingues, susceptibles de posséder plusieurs stratégies de
segmentation
[Cutler, Mehler, Norris SeguiCutler
1989,KearnsKearns1994,Bradley, Sánchez-Casas
García-AlbeaBradley 1993], soient capables de passer de
l'une à l'autre à volonté.
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- ...répondre.
- En français aussi, il y a des cas où la
syllabification n'est pas évidente. Le cas du /s/ est notoire :
/costume/ doit-il être syllabé en /co-stume/ ou en /cos-tume/ ?
Il n'est pas rare si l'on demande au même sujet quelle est la
première syllabe qu'il réponde /cos/, mais que lorsqu'on lui
demande d'inverser les deux syllabes, il réponde /stumco/.
D'autres groupes consonantiques ont une syllabification ambiguë :
/stag-nant/ ou /sta-gnant/, /a-tlantique/ ou /at-lantique/ ? Il
existe d'ailleurs différentes théories de la syllabification en
français (voir p., ainsi que les notes
suivantes sur les principes de syllabification). Ceci dit, à
l'appui de Cutler et al. (1986), les ambiguïtés de
syllabification semblent largement plus répandues en anglais
qu'en français. Lorsque les Anglais hésitent dans le cas de
/palace/, les Français, eux, syllabifient sans hésitation les
suites CVCV (en CV-CV).
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- ...Maximale
- Le
principe de l'Attaque Maximale stipule qu'entre deux voyelles
séparées par des consonnes, la frontière syllabique est placée de
façon à maximiser le nombre de consonnes dans l'attaque (le
début) de la seconde syllabe, ces consonnes devant toutefois
former un groupe "légal''. Les groupes "légaux'' sont ceux
qui peuvent apparaître en début de mot [PulgramPulgram1970]. Ainsi,
/pr/ est "légal'' (cf, p.ex., /prix/), mais /ct/ ne l'est pas
: il n'y a pas de mot français commençant par /ct/. Cela prédit,
par exemple, les syllabifications de /trac-teur/ et de
/ca-price/. Comme toutes les consonnes peuvent débuter un mot en
français (excepté /ng/ comme dans /bingo/), une chaîne VCV est
toujours syllabifiée en V-CV par le principe de l'Attaque
maximale.
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- ...sonorité
- Les phonèmes peuvent
être placés sur une échelle de sonorité correspondant à peu près
à l'ouverture du passage laissé à l'air pour les prononcer
( intensité sonore perçue). Voici une échelle grossière
(notons qu'il en existe de plus fines ; cf [GoldsmithGoldsmith1990]) :
occlusives (ptkbdg) < fricatives (fsvzj)
< nasales (nm) < liquides (lr)
< voyelles. La règle de sonorité stipule (a) que les
phonèmes placés en début de syllabe doivent avoir des sonorités
croissantes (p.ex. /pr/ est dans ce cas, mais pas /rp/), et (b)
que la frontière syllabique se trouve placée juste avant le
minimum de sonorité. Cela prédit, par exemple, /car-ton/, et
/ra-cler/. Cette règle ne fait pas de prédiction claire pour les
cas comme /captif/ ou /p/ et /t/ sont de sonorité égale.
Finalement, le principe de sonorité entre en contradiction avec
le principe de l'attaque maximale dans des cas comme /gm/ ou /st/
: la sonorité prédit /fra-gment/ et /cos-tume/, l'attaque
maximale : /frag-ment/ et /co-stume/ (/gm/ ne peut débuter un mot
français). Ces cas sont précisément ceux où l'intuition peut
vaciller.
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- ...inaccentuée
- En fait, il y a
d'autres facteurs que l'accent qui semblent jouer un rôle,
notamment le fait que la première voyelle soit longue ou courte,
que la seconde voyelle soit réduite ou non...etc. Les opinions
des linguistes diffèrent sur ces points.
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- ...attaques.
- Cf l'expérience 6a, p.130 de la thèse de Anne
Christophe (1993), qui trouve, en français, une tendance à ce que
les phonèmes en attaque de seconde syllabes soient plus faciles à
détecter que les phonème en coda de première syllabe. Il est
difficile de savoir si cela provient d'un effet de facilitation
lexicale, ou si, plus prosaïquement, les phonèmes en coda sont
moins bien articulés (ou sont moins "prototypiques''), que les
phonèmes en attaque. On pourrait réaliser une expérience avec des
stimulis synthétiques où l'on égalise les caractéristiques des
phonèmes en coda et des phonèmes en onset, mais alors il n'est
pas évident que ces stimuli élicitent un traitement "naturel
''.
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- ...réaction
- Nous n'évoquerons
pas les anovas sur les erreurs qui ne révèlent aucun effet
statistiquement significatif.
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- ...voyelle
- Rappelons que les
voyelles lâches de l'anglais sont : I (bit), /E/ (bet), /U/
(good), // (bat), // (but). La notation que nous
utilisons est celle de l'alphabet phonétique informatique.
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- ...lâche.
- Une conséquence infortunée de ce choix
est qu'il ne reste alors pas suffisamment de mots CV-CC avec
voyelle lâche pour effectuer l'expérience. Cela nous a contraint
à inclure des mots CV-CV dans les inducteurs de type Onset.
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- ...syllabification,
- Pourquoi
prendre ce pari ? Nous étions influencés par l'analyse de
l'ambisyllabicité de Selkirk (1982) : celle-ci suppose qu'au
niveau phonétique superficiel, le phonème appartient à la
première syllabe, et qu'à un niveau phonologique plus abstrait,
elle appartient à la seconde syllabe. Notre "pari'' était que
les sujets employaient une représentation phonologique plutôt que
phonétique pour effectuer la tâche de détection de phonème.
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- ...identifiée.
- Il faut
trouver une explication alternative au résultat de la tâche de
discrimination. On peut proposer que dans la tâche de
discrimination, le sujet se focalise sur la forme globale pour
répondre rapidement. Chez Miller la forme globale ne détermine
pas parfaitement la réponse (il faut encore décider du doigt), et
le sujet préfère peut-être alors utiliser un code alphabétique.
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- ...p.293).
- "Preliminary
information about visual characteristics seems to be useful for
response preparation only if it can be used to activate a
discrete code by which the information can be transmitted''
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- ...Barcelone.
- Je tiens à remercier Nuria Sebastian-Gallès de
m'avoir accueilli et permis d'utiliser son matériel et "ses''
sujets. Je remercie aussi Albert Costa qui m'a aidé dans la
réalisation pratique de l'expérience (traduction des
instructions, accueil des sujets...)
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- ...différentes
- Nous avons beaucoup hésité avant d'imposer
cette contrainte, car elle signifie que d'un essai à l'autre, la
réponse change de main dans 2/3 des cas (voir procédure). Cela
introduit donc un biais qui pourrait être utilisé par les sujets
pour prédire le bras dans l'essai suivant. Dans un "pilote'' de
cette expérience où nous avons employé une "vraie'' liste
aléatoire, nous avons jugé que les réponses sur les essais où la
même syllabe était répétée étaient de nature totalement
différente des autres (effet de répétition). C'est pourquoi nous
avons opté pour la liste contrainte.
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- ...
- Pour les temps de réaction, chaque cellule est la
moyenne d'environ 3000 données (100 RT tex2html_wrap_inline$$ 30 sujets moins
les erreurs). L'écart-type des temps de réaction est de 105 msec
entre sujets, et la moyenne des écart-types intra-bloc et
intra-sujet est de 261 msec.
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- ...su).
- Il contient aussi de la coarticulation due à la
voyelle suivante. Avec un éditeur de son, qui permet d'écouter
n'importe quel segment de signal, il apparaît que la voyelle peut
être "devinée'' quelques dizaines de msec avant la partie
voisée.
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- ...msec)
- Le sujet le plus rapide a un temps de réaction
moyen de 510 msec. A titre de comparaison, les temps les plus rapides
dans la classification de syllabe (expérience
2.1) étaient de l'ordre de 250 msec.
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- ...décisionnelle''.
- [Proctor ReeveProctor
Reeve1986]
ont critiqué l'interprétation de "l'effet Miller'' en terme
de "préparation'' motrice. Mais voir, par exemple,
[Miller DexterMiller
Dexter1988] et [Miller, Riehle RequinMiller
1992] pour des réponses et des
développements intéressants que nous ne pouvons détailler ici.
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- ...d'erreurs.
- Chez tous les sujets remplacés,
dans cette expérience comme dans la précédente, le taux d'erreur
le plus élevé était dans le bloc contrôle. Dans les taux donnés
dans les tableaux, la différence entre les erreurs dans les deux
conditions est donc plutôt sous-estimée.
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- ...
- Pour les temps de réaction, chaque cellule est la
moyenne d'environ 3000 données (100 RT tex2html_wrap_inline$$ 30 sujets moins
les erreurs). L'écart-type des temps de réaction est de 110 msec
entre sujets, et de 277 msec intra-sujet et intra-condition.
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- ...significative)
- Pour évaluer cela, nous avons réalisé des
Anovas en fusionnant les deux expériences et en déclarant un
facteur supplémentaire "Expérience''. Ce facteur ne produit
d'interaction dans aucune analyse. (L'effet du facteur Condition
demeure évidemment significatif : F(1,56)=27 pour les temps de
réaction, et F(1,56)=33 pour les erreurs). Il n'y a donc aucune
différence significative entre cette expérience et la précédente,
du moins sur l'analyse des réponses correctes.
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- ...décision
- Ceci peut être contrasté avec
l'effet en classification de syllabe, où le ralentissement dû à
la variabilité apparaissait dès les temps de réaction les plus
rapides.
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- ...Similarité
- = aucun phonème partagé (ex:
fa,su) ; V = voyelle partagée (ex: fa, sa) ; C = consonne
partagée (ex: fa,fu).
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- ...précédente.
- Jeff
Miller (1982) ne fournit aucune analyse des erreurs.
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- .../sa/).
- Chacun de ces effet est significatif.
L'interaction "Expérience Similarité'' restreinte aux
bloc expérimentaux l'est également.
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- .../bez/)
- Chaque phonème ne diffèrent
de son vis-à-vis que par un trait distinctif.
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- ...[Treiman BreauxTreiman
Breaux1982].
- Pour d'autres résultats intéressants
obtenus avec la tâche de jugement de similarité, cf
[Walley, Smith JusczykWalley
1986] et [Chodorow ManningChodorow
Manning1983].
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- ...orthographique)
- Par code conscient, nous entendons "un
code explicitement manipulable''.
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- ...non).
- Ce facteur, non déclaré dans les
expériences précédentes, sert à tester l'hypothèse d'une
facilitation de la réponse quand un trait définit le doigt (index
vs majeur).
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- ...
- Pour les temps de réaction, chaque cellule est la
moyenne d'environ 3200 données (100 RT tex2html_wrap_inline$$ 32 sujets moins
les erreurs). L'écart-type des temps de réaction est de 59 msec
entre sujets, et de 235 msec intra-sujet et intra-bloc.
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- ...[Morais, Cary, Alegria BertelsonMorais
1979,Read, Yun-Fei, Hong-Yin Bao-QingRead
1986].
- Bien que la
détection/classification de syllabes serait certainement plus
facile que la détection de phonèmes [Morais, Content, Cary, Mehler
SeguiMorais 1989].
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- ...[Abrams BeverAbrams
Bever1969,Holmes ForsterHolmes
Forster1970]
- Un click est un petit
bruit surimposé sur le message linguistique. Les sujets doivent
détecter des clicks placés à différents endroits du message, et
les variations du temps de latence sont interprétées comme
reflétant le traitement linguistique. Une description plus
détaillée est fournie plus bas.
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- ...métaphonologique.
- Dans
cette tâche les sujets doivent détecter des mots, il s'agit
donc d'une tâche métalinguistique, qui n'est pourtant
pas nécessairement métaphonologique. À la différence de
la détection de phonème ou de syllabe, les cibles à détecter ont
un sens, et les sujets pourraient "utiliser'' le sens plutôt que
la forme pour répondre. Quoiqu'il en soit, cette tâche
présente le grand intérêt de pouvoir être effectuée par des
analphabètes.
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- ...click.
- Une autre
interprétation est possible qui ne fait pas appel à la notion de
"charge de traitement'' : si une unité forme une "gestalt
'', on peut imaginer qu'un click soit plus facile à détecter
entre deux "gestalts'' plutôt qu'au milieu d'une.
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- ...claire).
- Les temps assez lents sont dus au fait que les
sujets étaient "ralentis'' par une tâche secondaire.
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- ...stimuli.
- Ceci dit, on pourrait argumenter que la
structure syllabique soit plus "marquée'' dans le signal
pour les liquides que pour les occlusives (conformément à la
proposition de Rietveld et Frauenfelder) et qu'elle n'influence
les temps de détection de click que dans le premier cas. Mais
ceci n'est qu'une hypothèse post-hoc, et c'est seulement en
obtenant plus de données sur le décours temporel de la
syllabification qu'on pourrait décider si elle est consistante.
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- ...chercheurs.
- Pour
[FrauenfelderFrauenfelder1992], la distinction entre la "perception des
sons de parole'' et la "reconnaissance des mots'' doit être
questionnée. Le déplacement du centre d'intérêt du premier vers
le second problème est très visible quand on compare les recueils
d'articles du début des années quatre-vingt
[ColeCole1980,Myers, Laver AndersonMyers
1981,Perkell KlattPerkell
Klatt1986] à ceux plus récents
[Frauenfelder TylerFrauenfelder
Tyler1987,Marlsen-WilsonMarlsen-Wilson1989,AltmannAltmann1990].
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- ...[Stevens BlumsteinStevens
Blumstein1981,Blumstein StevensBlumstein
Stevens1985].
- Voir J. L. Miller,
1990 pour un point de départ d'une revue de
l'opposition entre ces deux théories.
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- ...mots
- Comme nous l'avons signalé page
, les frontières de syllabes sont loin de
toujours correspondre avec les frontières de mots ; et ceci, en
français, principalement à cause des clitiques (p.ex. "
je.la.ra.che'') et de la liaison ("pe.ti.tours''). Cependant,
en première approximation, et pour la construction du lexique,
postuler des frontières syllabiques aux frontières de mots est une
bonne heuristique. D'ailleurs il est extrêmement commun que les
enfants français commettent des erreurs "révélatrices'' en
segmentant "un avion'' ou "un éléphant'' en "un navion''
et "un néléphant''.
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- ...s'effectuer.
- Mais, ils présentent comme arguments en
faveur de la syllabe les faits que les temps de détection de
phonème initial sont corrélés avec la durée de la syllabe, et que
la présence d'une consonne en coda ralentit le temps de réaction
[Segui, Dupoux MehlerSegui
1990].
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- ...[Dupoux MehlerDupoux
Mehler1992]).
- [Mehler, Dommergues, Frauenfelder
SeguiMehler 1981] semblent
déduire de ce résultat que la syllabe est reconnue avant
le phonème. Toutefois, si l'on prend au sérieux un modèle de
décision comme celui que propose [ForsterForster1979], ce résultat
peut s'expliquer par le fait que le niveau qui gouverne la
réponse est celui sur lequel il y a le moins d'unités à
comparer.
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- ...signal
- En admettant un modèle en cascade où les
syllabes peuvent faire monter vers les niveaux suppérieurs le
résultat d'une analyse partielle
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- ...probabiliste.
- Cette distinction est l'analogue entre
l'opposition dans les modèles de production, entre celui de
[Shattuck-HufnagelShattuck-Hufnagel1979] et celui de [DellDell1986].
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- ...innés
- Cependant, dans le même article (p.242), les
auteurs proposent que le bébé "compile un banc d'analyseurs
syllabiques''.
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